La qualité des médias d’information est d’une importance fondamentale dans notre démocratie. En effet, elle se manifeste directement par la qualité du discours officiel. Notre but est de de mesurer l'évolution de la qualité avec une notation tous les deux ans. L'objectif est de promouvoir la sensibilisation à la qualité parmi les consommateurs de médias et surtout parmi les médias eux-mêmes. Jusqu'à présent, le tableau de classement des médias d'information suisses a été publiées en 2016, 2018 et 2020.
A cette fin, la qualité des rapports est mesurée au moyen d'une procédure d'analyse de contenu et la perception de la qualité au moyen d'une enquête représentative de la population. Cette double mesure de la qualité des médias est unique au niveau national et international. Le Classement de Qualité des Médias (CQM) analyse et évalue la qualité de médias d'information de Suisse alémanique et de Suisse romande dans les catégories presse, radio, télévision et médias en ligne.
Le classement donne un aperçu de la qualité des titres des médias, des sites d'informations et des émissions de premier plan du pays entier. Le but consiste à fournir une aide à l’orientation et un outil de référence externe à toutes les personnes et les institutions ayant un rapport quelconque avec les médias. Ce classement s’adresse également aux professionnels des médias.
Membres fondateurs de l’Association fondatrice pour la Qualité des Médias en Suisse L’Association fondatrice pour la Qualité des Médias en Suisse (Stifterverein Medienqualität Schweiz) est l'éditeur du classement.
Quatre personnalités issues du monde des médias, de la politique et de l’économie sont les membres fondateurs: Sylvia Egli von Matt (ancienne directrice de l’école suisse de journalisme maz), Andreas Durisch (Senior Partner de Dynamics Group), Bruno Gehrig (Président de Swiss International Airlines) et Markus Notter (ancien conseiller d’Etat zurichois). Tobias Trevisan, ancien directeur de la publication (Tamedia, NZZ) a été élus en tant que membre du conseil d'administration à l'assemblée génerale en avril 2016 et est président de l'association depuis 2018.
Démarche scientifique La qualité des médias est déterminée selon les méthodes scientifiques. L’analyse et l’évaluation se déroulent à deux niveaux:
La qualité de la couverture des événements dans l’offre rédactionnelle des médias d’information.
La perception de la qualité par la population.
Le classement était établi par les instituts suivants:
fög - Forschungszentrum Öffentlichkeit und Gesellschaft de l’Université de Zurich
DCM - le Département des sciences de la communication et des médias à l’Université de Fribourg.
IKM - Institut für Kommunikation und Marketing de l’Université Lucerne.
La publication actuelle est parue en septembre 2020.
L’Association fondatrice pour la Qualité des Médias en Suisse
L’idée
La liberté de la presse est garantie par la constitution. La liberté suppose une responsabilité, ce qui demande une reconnaissance d’une culture de qualité qui se manifeste dans la pratique.
Le but est d’établir un outil de référence externe pour assurer la qualité sous forme d’un classement répété des médias d’information en Suisse. Les résultats seront publiés en ligne, puis édités sur papier tous les deux ans.
L’offre d’information des 40 à 50 titres de presse, sites d’information et supports des médias électroniques les plus populaires à l’échelon suprarégional doit être analysée, comparée et évaluée selon des critères préétablis en termes d’aspects qualitatifs.
Trois instituts universitaires regroupent et mettent en réseau leurs expertises, afin d’évaluer la qualité des médias selon les dimensions essentielles. La fondation assure l'accompagnement et se porte responsable des résultats. Cette conception garantie une valeur ajoutée à la signifiance du classement et conduit à une meilleure accréditation de la part des médias concernés.
L’objectif
En distinguant la qualité, ce classement veut apporter sa contribution pour améliorer la qualité des médias de manière concrète.
Au sein du paysage médiatique Suisse, ce classement sert de panneau indicateur. Il donne un aperçu des titres et des canaux de diffusion de premier plan dans tout le pays, ainsi que de leur qualité. En outre, il aidera à l’orientation pour toutes personnes et institutions ayant un rapport quelconque avec les médias. Mais en particulier, ce classement s’adresse aux professionnels des médias eux-mêmes.
Dans l’ensemble, il y a un débat sur les critères qualitatifs, tout en renforçant le sens de la qualité. La qualité des médias devrait faire l’objet d’un large échange de vues, et devenir une thématique abordée notamment dans les lycées et d’autres instituts de formation. D’ailleurs, une réflexion sur le thème de la qualité des médias favorise la compréhension du rapport qualité-prix.
L’organisation
La responsabilité du classement et de sa publication incombe à l’Association fondatrice pour la Qualité des Médias en Suisse. Le conseil de l'association fondatrice est tenu de soutenir et superviser le comité directeur compétent.
Le comité directeur compétent dirige le projet d’établissement du classement des médias en Suisse avec les représentants des trois instituts impliqués, ainsi que les délégués du conseil de l'association fondatrice. Les instituts mandatés sont les garants d’une évaluation scientifique indépendante.
Pour la gestion, le conseil de l'association fondatrice désigne une personne compétente.
Classement de la qualité
Les raisons La qualité des médias d’information est d’une importance capitale dans notre démocratie. En effet, elle se répercute directement sur la qualité du discours officiel. Les évolutions structurelles du secteur des médias à la suite de la révolution numérique, ainsi que la concurrence accrue des acteurs internationaux, ont une influence de plus en plus forte sur les modèles commerciaux des groupes de presse.
Ces bouleversements nuisent à plusieurs niveaux à la qualité des médias.
Les rédactions doivent faire face à leurs tâches avec moins de personnel et les structures des différents départements continuent à se disloquer dans des salles de rédaction virtuelles. Ces deux facteurs altèrent le niveau de compétence.
De plus, la convergence des médias a pour effet d’obliger les rédactions à traiter systématiquement les contenus et les adapter aux divers multimédias. La qualité des analyses en souffre.
Les rédactions en ligne sont «click-oriented», ce qui entraîne la «boulevardisation» des médias, aussi bien dans le choix des sujets que dans leur préparation.
La pression économique pousse tout le monde, même les journalistes, à penser en fonction de certains intérêts commerciaux.
Le taux d’audience devient donc la référence pour le travail des journalistes. Les événements particuliers, sensationnels et exotiques semblent plus passionnants et prometteurs que la couverture pertinente d’événements d’ordre général.
Etablissement du classement qualitatif
1. La qualité de la couverture médiatique Ici on a pour but d’examiner les contenus publiés en fonction des principaux critères qualitatifs suivants:
Pertinence: Les thèmes majeurs destinés au plus grand nombre sont-ils au cœur de l’information ou la couverture médiatique s’intéresse-t-elle plus au caractère privé et particulier?
Diversité: Les grands thèmes de société (politique, économie, culture) sont-ils suffisamment traités? Quel est le rapport entre les informations publiées et les informations en ligne? La multiplicité des thèmes, la diversité des acteurs et le pluralisme des opinions sont-ils garantis?
Actualité: Les événements sont-ils suffisamment cernés, c’est-à-dire inscrits dans des rapports de cause à effet sur le long terme? Les nouveaux thèmes de société pertinents sont-ils abordés en temps voulu?
Professionnalisme: Dans quelle mesure les normes professionnelles «artisanales» sont-elles respectées? La couverture des événements repose-t-elle dans une mesure suffisante sur une production rédactionnelle propre? L’utilisation des sources est-elle minutieuse? Le style du discours est-il objectif? Autrement dit, la critique repose-t-elle sur des arguments bien fondés?
2. La perception de la qualité Ici on explore la perception de la qualité par la population:
L’évaluation de la qualité d’un média en particulier par ses utilisateurs est obtenue au moyen d’un sondage représentatif mené auprès de la population.
Membres fondateurs de l’Association fondatrice pour la Qualité des Médias en Suisse
Markus Notter Président de l’Association fondatrice pour la Qualité des Médias en Suisse, Président de l’Opéra de Zurich, ancien conseiller d’Etat du canton de Zurich
Andreas Durisch Senior Partner de Dynamics Group AG, ancien rédacteur en chef de la SonntagsZeitung (1997-2010)
Sylvia Egli von Matt Directrice de MAZ de 1999 à 2014
Bruno Gehrig Président du conseil d’administration de Swiss